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Santé économique et financière dans les pays occidentaux
12 janvier 2015

Wall Street et le risque de chute...

La plupart des investisseurs se trompent sur la réalité de l'économie US qui, du fait de la double chute de la vitesse de circulation de la monnaie et du multiplicateur de crédit (dont peu de gens parlent), comme de l'aplatissement de la courbe des taux d'intérêt, n'est pas en croissance mais en stagnation/récession/déflation (selon les paramètres considérés). C'est aussi l'avis de plusieurs économistes importants dont Alan Greenspan lui-même, l'ancien président de la FED. (source : Blomberg 30/12/2014).

Cette situation étant due aux excès passés d'endettement de l'Etat fédéral et des agents économiques US vivant massivement à crédit comme à la desindustrialisation de l'économie US devenue un immense mécanisme de spéculation basé sur l'argent bon marché mais mal investi. Mal investi parce que trop abondant, et donc périodiquement frappée par l'éclatement ruineux de bulles financières de toutes sortes.

Quant aux indications statistiques en petit nombre laissant penser à certains que la croissance US serait de retour, elles sont faussée par un appareil statistique dépassé, impuissant à prendre en compte la réalité, et par la politique monétaire toujours ultra-laxistes de la FED. (n'oublions pas que la FED ne publie plus M3 depuis 2005, et que même après la fin du QE, son bilan pourri hypertrophié n'est toujours pas en voie de réduction et dresse un écran du fumée sur la situation réelle). On peut illustrer la défaillance de l'appareil statistique par exemple par le calcul du PIB - exagéré par les dépenses improductives de santé - ou du chômage réel - masquant la chute record de la "labor force participation" et la chute des salaires .

La chute de toutes les monnaies vis-à-vis du dollar US (sciemment organisée par les principales banques centrales) se poursuivant, les investisseurs du monde entier seront incités à placer leurs actifs en instruments exprimés en monnaie US. Le contexte international de chute des prix des matières premières (pétrole en particulier) et des métaux précieux (or en particulier) militant aussi pour la hausse des obligations d' État US.

L'économie européenne quant à elle est sinistrée par des années d'interventions centralisatrices désordonnées sacrifiant les intérêts nationaux de ses États-membres au profit de ceux de quelques groupes de pression multinationaux, et par une hausse massive de l'endettement que les politiques d'austérité aggravent. La monnaie unique semble inadaptée, ne convenant plus à aucun de ses États-membres, au surplus le chômage de masse et une immigration incontrôlée, tout cela 'entraîne l'Europe dans la récession/déflation et elle ne sera pas sauvée par la mise en place d'un gigantesque QE de la part de Draghi qui permettrait à la BCE de monétiser les dettes publiques en achetant directement des centaines de milliards d'euros d'obligations d'États européens. (à noter que les taux longs sont déjà très bas donc n'ayant plus grande marge de baisse, contrairement aux taux longs US encore assez loin de leur plus bas).

Si il y avait un QE à la japonaise où à l'américaine, décidé par la BCE dans la zone euro, il ne faudrait pas beaucoup de temps pour que l' Allemagne abandonne la monnaie unique (ou qu'elle pousse les États-membres en situations les plus critiques à en sortir), qui plus est, cette de politique est illégale au regard des statuts de ladite BCE. L'Allemange ne supporterait pas de voir s'effondrer l'euro en valeur vis-à-vis du dollar US et consorts. Quant à la haute probabilité du défaut grec, elle devrait conduire la BCE à ne rien faire.

Les investisseurs croyant au redressement européen via un coup de baguette magique de "Super Mario" devraient donc être déçus et la pression des opinions publiques pour mettre un terme à l'expérimentation de la monnaie unique et même de l'UE se généraliser. Si la BCE se lançait dans le grand QE, on peut penser que ce seraient les actifs US (obligations, actions etc..) qui finalement en seraient les plus grands bénéficiaires toute liquidité supplémentaire aux mains des européens étant immédiatement convertie en dollar US bien qu'il soit sur-acheté. Enfin la tension géopolitique créée par les USA à propos de l'Ukraine, pour détruire Poutine et la Russie, devrait à un moment ou à un autre frapper de plein fouet les européens ayant commis l'erreur historique de na pas s'entendre avec Moscou, alors que c'est le partenariat euro-russe et non pas euro-américain qui eut été profitable pour l' UE..!  (Sans parler des attentats islamistes en Europe (France d'abord) qui risquent hélas de se multiplier, et qui n'est pas favorable à sa stabilisation).

 

 

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