Pas de croissance, l'économie d'Obama rend l'âme
Source : CounterPunch
La plus grosse économie mondiale s'immobilise pendant le premier trimestre 2015, ravagée par des pertes d'emplois massives dans le secteur du pétrole, la baisse de la consommation individuelle, la faiblesse des exportations et l'investissement fixe en berne. Le PIB réel - la valeur de la production de biens et services aux États-Unis - a augmenté en taux annuel de seulement 0,2% au premier trimestre 2015.
Selon le Bureau of Economic Analysts (BEA), la démonstration concluante est faite que six ans de taux zéro et l'achat d'actifs à grande échelle (LSAP), qui ont enrichi les spéculateurs boursiers, gonflé la plus grande bulle des prix des actifs dans l'histoire et exacerbé les inégalités à des niveaux jamais vus depuis le Gilded Age, n'ont tien fait, par contre, pour améliorer l'économie réelle, stimuler la demande ou réduire le chômage. Comme l'illustrent les données du BEA l'économie américaine est morte au bout du compte, fondamentalement victime de la négligence criminelle du Congrès et des magouilles de la Banque Centrale.
Selon les données du BEA, " Le ralentissement de la croissance du PIB réel au premier trimestre reflète une décélération de la consommation, une baisse des exportations, de l'investissement fixe des non-résidents et des dépenses des gouvernements locaux, ainsi qu'une décélération de l'investissement fixe des résidents, partiellement compensée par une accélération des importations et par la reprise dans les investissements en stocks privés et les dépenses du gouvernementt fédéral".
Traduction : l'économie est dans les chiottes (en langage humain). Les consommateurs ne dépensent plus parce que les emplois de merde qu'ils ont trouvés parès la crise payent moins que les emplois perdus avant que Wall Street fasse sauter le système financier. Les épargnes sont en hausse et les dépenses en baisse parce que les ménages font face à un futur incertain où les pensions sont écrémées et où la Sécurité sociale est attaquée. Les dépenses sont aussi impactées par les taux, historiquement faibles, des anticipations d'emplois, indiquant que le chômage est beaucoup plus élevé que les chiffres bidonnés du gouvernement.
L'économie américaine et embourbée parce que le Congrès, acheté et corrompu jusqu'à la moelle, a renoncé à toute autorité et a remis la gestion de l'économie à la Réserve Fédérale (FED), contrôlée elle-même par le Big Business.('Il a été ici fréquemment souligné la chute de la vitesse de circulation de la monnaie et du multiplicateur de crédit, signe de déflation).Dans le passé, le Congrès et le président auraient mis en oeuvre des programmes de relance budgétaire importants pour que l'économie continue à crachoter tandis que les ménages rééquilibrent leurs comptes.
Les usines, la vente au détail, les demandes de prêts hypothécaires, l'investissement des entreprises, etc, sont tous dans les toilettes. Il y a une très bonne chance pour que l'économie soit déjà en récession, ce qui va, sans doute, faire envoler la valeur des actions, puisque chaque proclamation de mauvaies nouvelles génère une frénésie d'achat par les spéculateurs intelligents qui prévoient que la FED va continuer sa politique de crédit à taux zéro et d'argent facile.