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Santé économique et financière dans les pays occidentaux
17 février 2015

OTAN,QE,Syriza,Ukraine

Source GEAB

Les autoroutes vers "le monde de demain" sont en vue.

La terrible crise ukrainienne de 2014 doit être comprise comme une limite au-delà de laquelle le "monde d'avant" disparaît quoiqu'il arrive. Il disparaîtra dans le chaos et la radicalisation d'un système qui, cessera d'être lui même, ou bien il disparaîtra en s'ouvrant aux nouvelles caractéristiques du "monde d'après". Toute la question est là, simplement résumable à ceci : la guerre ou la paix ?  ( Mais dans tous les cas, le "monde d'avant"  c'est fini !).

Même si on peut rester très inquiet sur les obstacles qui peuvent continuer à surgir sur les chemins, on peut estimer que la révélation progressive des paysages d'avenir est une bonne chose. En effet, les grands drames de "l'Histoire" arrivent souvent lorsque les peuples ou les systèmes ne voient plus d'issue à leurs difficultés.

L'équipe de GEAB se concentre sur ces voies d'avenir qui apparaissent au loin. Le combat actuel, dont la crise ukrainienne est la plus emblématique concrétisation, n'oppose en fait que les forces souhaitant s'engager sur ces voies d'avenir et celles les empêchant.

Syriza : catalyseur de la réforme politico-institutionnelle de l' Europe.

L'arrivée de Jean-Claude Juncker à la tête d'une Commission qu'il appelle celle "de la dernière chance" représente un grand changement, exprimant clairement l'idée qu'en cas d'échec de connexion de l'institution avec les citoyens européens ( ou "démocratisation"), c'est le projet de construction européenne tel que voulu par les pères fondateurs dans son ensemble qui échouera.

Se combine à cette volonté politique au plus haut de l'édifice européen, celle résultant de l'élection d'un parti non-institutionnel en Grèce, Syriza, sur la base d'un mandat clair : remettre les institutions européennes au service de l'intérêt des citoyens grecs, intérêt dont on voit déjà à quel point il se recoupe avec celui des citoyens confrontés à l'austérité. Espagne et Portugal au premier plan, mais bien au-delà..Le sentiment de non maîtrise des outils de crise par tous les citoyens de la zone euro se fait peu à peu jour, et Alexis Tsipras représente un espoir politique pour des segments entiers de citoyens dans toute la zone euro.

L'arrivée de Syriza, tel un chien dans un jeu de quilles, dans l'ambiance feutrée du système politico-institutionnel européen, est un véritable catalyseur. Et le fait est que si le système communautaire a appréhendé l'élection de Tsipras (avec par exemple les menaces par Angela Merkel d'exclusion de la Grèce de la zone euro), on ne peut qu'être surpris de l'acceuil qui lui est pour le moment réservé. C'est qu'il semble en fait capable d'enclencher un changement que toutes les catégories d'acteurs européens attendent .( toutefois, certains intérêts obscurs ou réflexes bureaucratiques pourraient susciter le blocage des développements qui se mettent en place).

Au printemps 2014, le programme de campagne de Jean-Claude Juncker comportait une proposition portant sur la nécessité de " remplacer la troïka par une structure plus légitimement démocratique et plus comptable de ses actes, basée autour des institutions européennes, avec un contrôle parlementaire renforcé, tant au niveau européen que national". Mais y serait-il parvenu du haut de la Commission européenne ? Probablement pas. Tsipras arrive donc tel un sauveur, rendant enfin possible la réforme du mécanisme de gestion de la crise et de gouvernance de la zone euro.

Le grand dysfonctionnement bureaucratique européen de ces derniers mois, jugé être le fruit des limites atteintes par la méthode dite "intergouvernementale", met également d'accord les fonctionnaires avec Tsipras, susceptible de redonner une direction politique à leur édifice institutionnel; (" nous sommes tués par l'intergouvernementalisme " disait récemment un responsable de la zone euro . Cette méthode fait référence à ce système de prise de décision à 28 sur des logiques d'intérêts nationaux, qui s'oppose à la "méthode communautaire" qui placerait la prise de décision aux mains du seul niveau européen, les deux méthodes espérant faire l'économie de la démocratie qui consisterait à fonder le système décisionnel européen dans la volonté des peuples européens).

Les limites également atteintes par un système financier gavé de liquidités, mais incapable de les injecter dans une économie à l'arrêt, lui permettent de voir d'un bon oeil l'opportunité incarnée par Tsipras de relance des investissements publics qu'il a lui-même contribué à arrêter en professant l'ultralibéralisme.

 

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