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Santé économique et financière dans les pays occidentaux
30 décembre 2014

Déflation mondiale

Au prétexte de tenter de sauver leurs économies de la déflation que les Banques Centrales elles-mêmes provoquent, elles ne trouvent rien de mieux que d'alternativment détruire la valeur de leurs monnaie, ce qui aboutira à ce qu'elles prétendent éviter...

Les deux causes principales de la déflation/récession mondiale actuelle sont :

1/ le libre-échange mondialisé sans frontières ni protections douanières se traduisant, dans un contexte de taux de change flottants c'est-à-dire d'instabilité des monnaies, par la baisse globale des prix des biens et des salaires. Et par une surproduction massive inutile de la plupart des marchandises et des matières premières (pétrole par exemple). Ce que le Prix Nobel d'économie Maurice Allais avait anticipé, pour lequel le problème n'était pas le libte-échange mais les conditions impossibles dans lesquelles il a été organisé depuis la fin de l'étalon-or et/ou la libre convertibilité du dollar US en or à l'encontre des recommandations de ses promoteurs historiques, Adam Smith et David Ricardo, qui ne le recommandaient que dans un régime de taux de change fixes et de faibles écart des coûts de production, en particulier du travail, entre pays concurrents;

2/ les politiques de centralisme monétaire keynésiennes ultra expansionnistes des banques centrales. Plus elles créent ex nihilo de monnaie et de crédit négatifs, plus elles engendrent une allocation erronée des ressources de la part des agents économiques qu'elles entretiennent dans l'illusion monétaire, (dont le résultat final est que les producteurs auront inutilement consommé (gaspillé) des ressources rares afin de produire des biens en excès pour lesquels il n'existe pas de demande durable), que les investisseurs auront investi dans des placements spéculatifs stériles non générateurs de croissance future, que les populations réduites au chômage de masse et à la paupérisation cesseront de travailler et de consommer, que les bilans pourris des dites banques centrales et les dettes des États exploseront à la hausse, pendant que la monnaie et le crédit, iront se perdre dans la  "trappe à liquidité"via la chute de la vitesse de circulation de la monnaie, provoquera la destruction de la confiance des agents économiques, sans lesquels il n'y a pas de croissance réelle durable possible.  (le discrédit de la plupart des politiciens actuels vient de l'incompréhension  à ces phénomènes)

Voilà la triste situation de USA, de l'Europe et du Japon résultant de l'application des théories erronées des économistes libre-échangistes et keynésiens au pouvoir dans les banques centrales, les gouvernements et les universités, qui nous mènent au désastre.

Les USA ont finalement cessé les QE (d'où la remontée du dollar US) mais ils n'ont pas encore entrepris de réduire le bilan hypertrophié de leur banque centrale et ne laissent toujours pas leurs taux d'intérêt à court terme se fixer en fonction de l'offre et de la demande, sans pour autant arrêter leurs injections massives de liquidités. Quant à l'Europe et au Japon, ils poursuivent dans l'erreur, au prétexte de tenter de sauver leurs économies, mais en détruisant la valeur de leurs monnaies, l'euro et le yen, dont il est à craindre l'effondrement final (en cas de cassure à la hausse de 1,25 pour l'USD/YEN et cassure à la baisse de 1,22 pour l'EURO/USD), sur les décombres desquelles rien de positif ne se produira. Si les gouvernements concernés, faute de supprimer les banques centrales dont l'échec est total, et de réformer le Système Monétaire International ( demande formulée notamment par la Chine en 2009 déjà..), dans le sens du rétablissement des "grands équilibres", ne suspendent pas Draghi et Kuroda de leurs fonctions à la tête de la BCE et de la BOJ, les dégâts causés par ces faux monnayeurs seront irréparables. (Les USA ayant quant à eux la chance que le mandat de Bernanke à la tête de la FED soit arrivé il y a quelques mois à son terme et qu'il soit remplacé par Yellen plus modérée).

Ludwig von Mises a écrit : "Un boum d'expansion du crédit doit inévitablement conduire à un processus que le discours commun appelle dépression....La dépression n'étant en fait qu'un processus de réajustement, de remise en ligne des activités de production avec l'état réel des données du marché...Toute tentative de substituer des moyens fiduciaires à des biens capitaux inexistants est vouée à l'échec....Il n'y a aucun moyen de soutenir un boom économique résultant de l'expansion à crédit. L'alternative est ou bien d'aboutir à une crise plus tôt par arrêt volontaire de la création monétaire, ou bien à une crise plus tard avec l'effondrement du Système monétaire qui est en cause...Le résultat de l'expansion du crédit est un appauvrissement général".

D'où il concluait que " Les crises économiques sont provoquées par les politiques monétaires expansionnistes des banques centrales"

Les QE aux USA n'ont pas servi à autre chose, indépendamment du financement bon marché de l' État (ainsi incité à accroître ses déficits sans en subir de conséquence immédiate), qu'au sauvetage artificiel et temporaire de banques qui, étant en trop grand nombre, mal capitalisées et peu rentables, ne prêtent plus à l'économie réelle, et bien sûr à la hausse des marchés d'actions dans lesquels vont celles des liquidités qui ne restent pas bloquées dans la trappe éponyme et que les banques centrales achètent sur toute correction. Il n'a pas sauvé l'économie US qui se trouve toujours en récession/déflation, ainsi qu'en témoignent la chute du multiplicateur de crédit et de la vitesse de circulation de la monnaie ainsi que l'aplatissement de la courbe des taux d'intérêt, les trois meilleurs indicateurs à cet égard.

Ce n'est pas de l'abondance de monnaie nominale que dépend la croissance économique, mais d'une plus grande vitesse de circulation de la monnaie réelle étant donné que, sans ladite plus grande vitesse, tout se fige et le processus de crédit d'effondre...

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